Ahhh ! Nemesis ! Plus gros film, à ce jour, d'Olivier Gruner, il symbolisait, alors, les espoirs d'Imperial de renouer avec le succès de Full-contact, avec JCVD, qui leur avait permis de briller sur le marché national et international !
Mais à l'origine, Nemesis était une idée d'Albert Pyun, excellent réalisateur, homme d'idées, certes, mais faiblard en scénario. Pyun avait en tête une idée de cyber punk sur un personnage nommé Alex Rain, qui devait être, très initialement, un flic qui s'oppose à un tueur en série et cela pour la Cannon. La Cannon stoppa mais Pyun s'attacha au personnage d'Alex Rain, au point, même, d'imaginer les aventures de ce flic dans le futur, voire même le cyber punk.
Un projet en attente, d'autant plus que les talents de réalisateur de Pyun en font l'un des réalisateurs les plus côté de l'ère kickboxing, grâce à Van Damme ainsi que le très réussi Kickboxer 2.
En lisant une interview professionnelle d'Ash R.SHah, le big boss d'Imperial, il avait senti que son projet pouvait intéresser la firme !
Bingo ! Mais il y avait quelques conditions, notamment le fait d'utiliser la future vedette de la firme, censée remplacer Van Damme, qui était déjà en route vers des projets plus gros.
Signé sous un pseudonyme, Rebecca Charles, Némesis incarne largement les défauts d'Albert Pyun : des images splendides, une volonté de repousser les limites visuelles du cinéma et proposer des séquences incroyables...au détriment du scénario.
En effet, l'intrigue, pas vraiment claire, demeure la grande nébuleuse de Némésis où rien n'est vraiment fluide, ni compréhensible.
Il en résulte donc un film réellement cyberpunk, avec son héros en morceaux synthétiques, mais qui conserve une conscience humaine, contre des mauvais cyborgs, mais également aidé par d'autres cyborgs ! Qu'est-ce qui distingue les bons des mauvais ? Mystère ! Mais si on pense à Blade runner, le concept se superpose d'ailleurs à celui du Némésis, je préfère y voir la suite de Mondwest, les rescapés du futur !
Bref, une intrigue faible, poussive, mais bien habillé visuellement, avec d'ailleurs une très belle musique, quoique sophistiquée, de Michael Rubini (que j'avais acheté à l'époque en CD !).
Maintenant, nous avons Olivier Gruner ! Habité et investi dans le rôle, la production avait beaucoup communiqué sur le fait que Gruner s'était coupé socialement de ses amis pour rentrer dans le personnage, ou encore baisser sa masse graisseuse jusqu'à un niveau dangereux. Peine perdu ! Gruner n'incarne pas assez bien, il est moins fluide, alors, dans son jeu, qu'un JCVD (meilleur acteur que ce l'on a coutume de déblatérer) et on sent qu'il n'est pas à la hauteur de ce qu'il souhaite incarner ! Cela viendra plus tard, mais pas pour ce film !
Alors que penser de ce film ? On n'en retient ni l'histoire, ni les personnages, mais réellement le visuel, les performances incroyables de certaines séquences, dont celle où Alex traverse les étages de l'hôtel ou encore un tir en arrière lors d'un saut d'une cascade !
Pas mal, mais pas la révolution que l'on aurait aimé voir, qui aurait permis, peut-être, à la carrière de Puyn de décoller et à Gruner de marquer des points !
Le film a faiblement fonctionner, sans sortir du lot de la mouvance de films d'action ou de kickboxing ! Dommage ? Oui. Du gâchis même. L'intérêt pour Némésis n'a pas atteint le grand public, ni même les amateurs de SF, juste les fans de genre. C'est trop peu.
Le véritable problème ? Le scénario de Pyun qui était vraiment trop pauvre, sans enjeu, sans tension, sans personnages bien balisés...bref, les BA Ba d'un script solide.
Quand Pyun possède un bon script, cela donne Kickboxer 2. Quand il a un script faible, cela donne un Némésis oubliable, malgré les quatre suites avec Sue Price (bonne idée même s'il ne reste plus rien de l'ambition cyberpunk du projet initial pour devenir des films à course poursuite à la mode Terminator/Prédator).
Autre point, quand même, à relever, c'est le cast qui compte tous les acteurs, Puyn était très fidèle, des acteurs avec lesquels il aimait travailler. Et là, aussi, c'est généreux, comme le cinéma de Puyn.
D'ailleurs, notre roi Albert reviendra au genre avec l'excellent Knights, l'un de ses meilleurs films, qui brille avec sa caractérisation, sa tension, son enjeu clair et son souffle épique. Des qualités qui n'étaient pas clairement présentes sur Némésis, en somme.
Big Merci!!!
RépondreSupprimerJe vous en prie 😉
RépondreSupprimerAhhh ! Nemesis !
RépondreSupprimerPlus gros film, à ce jour, d'Olivier Gruner, il symbolisait, alors, les espoirs d'Imperial de renouer avec le succès de Full-contact, avec JCVD, qui leur avait permis de briller sur le marché national et international !
Mais à l'origine, Nemesis était une idée d'Albert Pyun, excellent réalisateur, homme d'idées, certes, mais faiblard en scénario.
Pyun avait en tête une idée de cyber punk sur un personnage nommé Alex Rain, qui devait être, très initialement, un flic qui s'oppose à un tueur en série et cela pour la Cannon.
La Cannon stoppa mais Pyun s'attacha au personnage d'Alex Rain, au point, même, d'imaginer les aventures de ce flic dans le futur, voire même le cyber punk.
Un projet en attente, d'autant plus que les talents de réalisateur de Pyun en font l'un des réalisateurs les plus côté de l'ère kickboxing, grâce à Van Damme ainsi que le très réussi Kickboxer 2.
En lisant une interview professionnelle d'Ash R.SHah, le big boss d'Imperial, il avait senti que son projet pouvait intéresser la firme !
Bingo ! Mais il y avait quelques conditions, notamment le fait d'utiliser la future vedette de la firme, censée remplacer Van Damme, qui était déjà en route vers des projets plus gros.
Signé sous un pseudonyme, Rebecca Charles, Némesis incarne largement les défauts d'Albert Pyun : des images splendides, une volonté de repousser les limites visuelles du cinéma et proposer des séquences incroyables...au détriment du scénario.
En effet, l'intrigue, pas vraiment claire, demeure la grande nébuleuse de Némésis où rien n'est vraiment fluide, ni compréhensible.
RépondreSupprimerIl en résulte donc un film réellement cyberpunk, avec son héros en morceaux synthétiques, mais qui conserve une conscience humaine, contre des mauvais cyborgs, mais également aidé par d'autres cyborgs ! Qu'est-ce qui distingue les bons des mauvais ? Mystère !
Mais si on pense à Blade runner, le concept se superpose d'ailleurs à celui du Némésis, je préfère y voir la suite de Mondwest, les rescapés du futur !
Bref, une intrigue faible, poussive, mais bien habillé visuellement, avec d'ailleurs une très belle musique, quoique sophistiquée, de Michael Rubini (que j'avais acheté à l'époque en CD !).
Maintenant, nous avons Olivier Gruner !
Habité et investi dans le rôle, la production avait beaucoup communiqué sur le fait que Gruner s'était coupé socialement de ses amis pour rentrer dans le personnage, ou encore baisser sa masse graisseuse jusqu'à un niveau dangereux.
Peine perdu ! Gruner n'incarne pas assez bien, il est moins fluide, alors, dans son jeu, qu'un JCVD (meilleur acteur que ce l'on a coutume de déblatérer) et on sent qu'il n'est pas à la hauteur de ce qu'il souhaite incarner !
Cela viendra plus tard, mais pas pour ce film !
Alors que penser de ce film ?
On n'en retient ni l'histoire, ni les personnages, mais réellement le visuel, les performances incroyables de certaines séquences, dont celle où Alex traverse les étages de l'hôtel ou encore un tir en arrière lors d'un saut d'une cascade !
Pas mal, mais pas la révolution que l'on aurait aimé voir, qui aurait permis, peut-être, à la carrière de Puyn de décoller et à Gruner de marquer des points !
Le film a faiblement fonctionner, sans sortir du lot de la mouvance de films d'action ou de kickboxing !
Dommage ? Oui. Du gâchis même.
L'intérêt pour Némésis n'a pas atteint le grand public, ni même les amateurs de SF, juste les fans de genre. C'est trop peu.
Le véritable problème ? Le scénario de Pyun qui était vraiment trop pauvre, sans enjeu, sans tension, sans personnages bien balisés...bref, les BA Ba d'un script solide.
Quand Pyun possède un bon script, cela donne Kickboxer 2. Quand il a un script faible, cela donne un Némésis oubliable, malgré les quatre suites avec Sue Price (bonne idée même s'il ne reste plus rien de l'ambition cyberpunk du projet initial pour devenir des films à course poursuite à la mode Terminator/Prédator).
RépondreSupprimerAutre point, quand même, à relever, c'est le cast qui compte tous les acteurs, Puyn était très fidèle, des acteurs avec lesquels il aimait travailler. Et là, aussi, c'est généreux, comme le cinéma de Puyn.
D'ailleurs, notre roi Albert reviendra au genre avec l'excellent Knights, l'un de ses meilleurs films, qui brille avec sa caractérisation, sa tension, son enjeu clair et son souffle épique.
Des qualités qui n'étaient pas clairement présentes sur Némésis, en somme.