Blek66 & Screwface59
Figure unique du cinéma français, René Chateau est avant tout un cinéphile. Ayant grandi à Montreuil, il passe sa jeunesse dans les salles de cinéma avant de devenir carreleur, puis attaché de presse, publicitaire, distributeur, exploitant de salles... jusqu'à fonder (sous le signe de son animal totem, la panthère noire) René Chateau Vidéo, permettant la (re)découverte de classiques et de raretés. À travers des extraits de films, des archives et des interviews, nous explorons la vie exceptionnelle de cet homme passionné.





Passionnant, et pas seulement en ce qui concerne l'éditeur. C'est toute une époque qui évoquait là .
RépondreSupprimerC'est bon à savoir ! Rene Chateau un distributeur majeur au temps de la VHS incontournable...
SupprimerExcellent documentaire, quoiqu'un peu partial, j'y reviendrais, sur une figure indépendante de l'édition vidéo dont nous connaissons tous, logiquement, l’emblème, ou encore des films édités par ses soins.
RépondreSupprimerA titre personnel, et pour l'anecdote, j'ai été en présence de René Château en 1992 dans une vente aux enchères de l'hôtel Drouot, à Paris, pour des affiches anciennes. C'était mon professeur d'économie au Lycée, qui m'avait emmené là car on s'entendait bien.
René Château avait en effet à la fois un instinct commercial puissant, pour flairer les tendances, mais également un art de mettre en valeur son patrimoine. Cela demeure bien expliqué par les intervenants lors du documentaire.
Selon Paris Match, il s'entendait si bien, avec Belmondo, jusqu'en 1984, qu'ils s'échangeaient leurs conquêtes féminines. Leur clash, que l'on suppose lié à la répartition des bénéfices des éditions vidéos des films de Bébel, marqua d'ailleurs le terme de l'acteur star d'action tel qu'il était, jusqu'alors.
Le documentaire rappelle très bien qu'il était le seul acteur, en France (peut-être même en Europe) à se faire payer directement sa part par les salles grâce au systéme de distribution ingénieux mis au point par Chateau et Bébel. Bref, une exploitation très maligne de la franchise Belmondo.
Un point majeur de l'histoire de René Chateau est cependant occulté par le documentaire : l'affaire Gérard Lebovici.
Producteur de tout le haut gratin du cinéma français d'alors, de Truffaut à Deneuve, Lebovici s'est fait tué dans un parking de 4 balles dans la nuque.
Un critique du Monde sortit un livre qui livra plusieurs pistes possibles sur cet effarant crime, non résolu, encore à l'heure actuelle, dont l'une désignait René Château.
Ce dernier fut, selon ses dires, proscrit du cinéma français dont le milieu lui tourna le dos.
Pour le reste, le documentaire est formidable et sa programmation ici est à la fois un événement heureux ainsi qu'une signe d'ouverture culturel.
Bravo à Blek66 & Screwface59