Un des films bis italiens préférés des années 80! En plus, je l’avais découvert en salles à l’époque et j’ai même l’affiche qui se trouve dans mon bureau, au travail (j’en change chaque semaine). Les italiens, à l’époque, étaient terriblement opportunistes en ce qui concernait le cinéma bis, comprendre des copies commerciales des succès du moment. D’ailleurs, Atomic cyborg ne copie pas un, mais bien deux succès de l’époque. Le premier est bien sûr Terminator tandis que le second était l’attendu Over the top, avec Stallone, que je suppose d’ailleurs annoncé quand le tournage de Vendetta nel futuro, titre italien, était en tournage ! James Cameron avait très certainement vu ce film, car il avait déclaré avoir pris connaissances des copies de son film, mais que les cyborg étaient des gentils. Si les influences d’Atomic cyborg, quel bon titre français, demeure indéniable, il y a indéniablement quelques touches, quelques éléments, qui permettent à notre film de revendiquer à sa propre originalité. D’abord, les films qui incluent leur cadre dans la pollution sont assez rares, et cela est très bien retranscrit dans notre film. Ensuite, le personnage de Paco Querac connaît une très belle personnalisation, ainsi qu’une rédemption dans l’amour. A mon sens, cela passe même très bien dans le film, qui permet, au milieu de cette action frénétique, d’acquérir une belle touche émotionnelle. Daniel Greene était vraiment taillé pour le rôle. Acteur américain, qui avait d’ailleurs plutôt fait des apparitions dans des séries télévisées, avait trouvé dans ce film un véhicule qui aurait du l’amener plus haut. Il est très bon, malgré ses limites dans son jeu d’acteur. Cela ne se voit pas trop ici, quoique certaines critiques lui soient tombées dessus à boulets rouges, mais c’est plus voyant dans Uppercut man ou Americain Rickshaw, toujours réalisés par Sergio Martino, ou encore Hammer d’Enzo Castellari. Il a d’ailleurs tourné, par la suite, pour les frères Farrelli, puis dans le premier film d’Elvira, mais nous avons quelque peu perdu sa trace...Sa présence physique, sorte de pendant à Dolph Lundgren, demeure incroyable, à l’écran.
Notre film est donc un film de poursuite, canevas idéal pour rythmer un film, et Atomic cyborg ne s’en prive pas. La musique, excellente, de Claudio Simonetti, inédite en CD, encore, à l’heure actuelle, n’était sorti qu’en édition limitée en 33 tours, en Italie, regroupant les raretés de l’un des membres des Goblins. Elle contribue, par ailleurs, beaucoup, à la réussite du film.
Notre tournage fut endeuillé par la disparation d’un excellent acteur, Claudio Cassinelli. Venu du théâtre, Claudio Cassinelli tourna beaucoup de bons polars en Italie, dont certains films avec Sergio Martino, comme Mort suspecte d’une mineure, La lame infernale, Alligator, La montagne du dieu cannibale ou encore La police a les mains liées. Acteur accompli, il était capable de passer des émotions par un simple regard, une expression. Il joue ici le tueur infaillible. Il se trouvait dans l’hélicoptère qui poursuivait le personnage de Paco et, sous le pont, le pilote avait fait une mauvaise manœuvre qui vit la chute de l’engin. Sergio Martino reste toujours miné par cet accident, d’autant plus qu’il considérait Claudio comme son ami, qui a laissé orphelin trois fils. Par ailleurs, John Saxon raconte que si ce tournage était alors syndiqué, il se serait trouvé lui-aussi dans cet hélicoptère.
Atomic cyborg, qui narre la renaissance d’un esprit dans un corps étranger, poursuivi par des tueurs qui veulent à tout prix l’éliminer, et qui découvre l’amour, demeure un rien catholique, spirituel, pour cet être d’un nouveau genre, annoncé comme le premier d’une nouvelle ère dont nous allons peut-être, un jour prochain, véritablement connaître. Ce film italien bis, un des meilleurs représentants du cinéma bis de ce cinéma italien des années 80, demeure une vraie perle, qui fonctionne, certes, comme un film d’action effréné, mais qui distille également une certaine emprunte spirituelle, grâce aux personnages. Peut-être même davantage que certaines suites de son modèle, à savoir Terminator !
Je me délecte à chaque fois de t récit merci Tinterora ! Celui ci je vais me le caler pour les vacances ;) Les italiens dans le bis sont très fort et je parle même pas dans le son...
Tinterora, je suis tout simplement EBAHI!!! Merci pour MAGNIQUE synthèse, sur ce film, qui est je l'avoue mon film culte, vu également sur grand écran, je garde 1 superbe souvenir de ce moment unique.
Merci pour vos commentaires, Messieurs. C'est très appréciable. Pour ce film, ou d'autres d'ailleurs, que j'ai apprécié, j'aime bien avoir des renseignements même si je les glane depuis pas mal de décennies !
Quand à nous tous, sachez que je me sentais bien seul, à l'époque, quand je louais ces films, et je ne parvenais pas à trouver d'autres personnes pour en parler, échanger ou s'informer.
Maintenant, grâce à ce site, c'est fait !
(Je rappelle, toutefois, que j'avais eu de bons rapports d'estime avec GokuLudo !)
J'oubliais ! La bo de Vendetta nel futuro/Atomic cyborg fut longtemps, très longtemps inaccessible ! Pas vraiment reconnu, comme le film, hélas, la musique de Simonetti a même été délaissée par son auteur et n'était pas sorti, le croyait-on, en 33 tours !
C'était faux ! Il l'avait sorti en 33 tours sur le titre Claudio Simonetti rittrato d'autore ! Mais la musique de notre film, mise bout-à-bout, ne dure pas si longtemps que cela ! Efficace, je crois qu'elle fait 15 minutes à tout casser.
J'ai appris, en faisant des recherches, qu'elle était sortie il y a quelques années dans une version ultra limitée en 33 T collector !
Décidément, quelle culture! Moi aussi pendant des années, je peux dire que j'ai été victime de ma passion pour le bis. Mais, à mon + grand bonheur, j'ai découvert ce site peuplé de passionnés comme toi Tintetora, et depuis, je vis pleinement ma passion pour ce genre trop souvent incompris, et mésestimé. Je suis flatté de pouvoir discuter en toute quiétude avec des passionnés comme toi, ou Jackie, sans avoir à ne + subir, quolibets et autres moqueries. Enchanté de faire virtuellement ta connaissance, et de profiter de ton immense culture.
Hello Cinébis ! Disons que pour le grand public, le bis demeure effectivement un sujet de moquerie. Mais bons nombre de ces films connaissent une reconnaissance critique, certes vraiment tardive. Pourquoi ? Parce que la génération "aux commandes" méprisent les nouvelles tendances qu'elles ne reconnaissent pas et que celle qui avait vu ces films, à l'époque, arrive "aux commandes" longtemps après.
Je partage objectivement, et sincèrement cet avis. A mon avis sincère, cette reconnaissance tardive, mais croissante, va rendre justice, à 1 style trop méconnu. Cette génération, qui en a peut-être ras le bol, des effets spéciaux à tout va, et préfère du vrai, dans le style Jackie Chan. je pense que les petits budgets du BIS, apporte justement ce réel.
Parfait que vous puissiez partager ici même cette passion commune du bis ;) Film bis de Chevet apparemment dès que je le visionne je vous ferai un retour de mon ressenti à chaud obligé Merci les gars !
A ce point ? Étonnant ! Pour ma part, j'aime encore beaucoup la mort au large ainsi que L' enfer des zombies, de même que les giallo. Mais pas seulement !
Ce qu'il y a d'intéressant, dans Atomic cyborg, c'est quand même l'éveil d'un personnage qui se réveille alors qu'il avait été conditionné, reconstruit, en étant pourchassé. Un dilemme intéressant, je trouve...
Etonnant, je sais, Même moi j'ai parfois du mal à me l'expliquer. et ça s'est fait dès la 1ere vision sur grand écran. Moi dans le BIS, je suis + amateur de film d'action. Ca prouve peut-être , que l'esprit et la personnalité de l'être humain, sont beaucoup + compliqués à manipuler qu'on se l'imagine.
Merci bien
RépondreSupprimeravec plaisir.
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RépondreSupprimerUn des films bis italiens préférés des années 80!
RépondreSupprimerEn plus, je l’avais découvert en salles à l’époque et j’ai même l’affiche qui se trouve dans mon bureau, au travail (j’en change chaque semaine).
Les italiens, à l’époque, étaient terriblement opportunistes en ce qui concernait le cinéma bis, comprendre des copies commerciales des succès du moment.
D’ailleurs, Atomic cyborg ne copie pas un, mais bien deux succès de l’époque.
Le premier est bien sûr Terminator tandis que le second était l’attendu Over the top, avec Stallone, que je suppose d’ailleurs annoncé quand le tournage de Vendetta nel futuro, titre italien, était en tournage !
James Cameron avait très certainement vu ce film, car il avait déclaré avoir pris connaissances des copies de son film, mais que les cyborg étaient des gentils.
Si les influences d’Atomic cyborg, quel bon titre français, demeure indéniable, il y a indéniablement quelques touches, quelques éléments, qui permettent à notre film de revendiquer à sa propre originalité. D’abord, les films qui incluent leur cadre dans la pollution sont assez rares, et cela est très bien retranscrit dans notre film. Ensuite, le personnage de Paco Querac connaît une très belle personnalisation, ainsi qu’une rédemption dans l’amour. A mon sens, cela passe même très bien dans le film, qui permet, au milieu de cette action frénétique, d’acquérir une belle touche émotionnelle.
Daniel Greene était vraiment taillé pour le rôle. Acteur américain, qui avait d’ailleurs plutôt fait des apparitions dans des séries télévisées, avait trouvé dans ce film un véhicule qui aurait du l’amener plus haut. Il est très bon, malgré ses limites dans son jeu d’acteur. Cela ne se voit pas trop ici, quoique certaines critiques lui soient tombées dessus à boulets rouges, mais c’est plus voyant dans Uppercut man ou Americain Rickshaw, toujours réalisés par Sergio Martino, ou encore Hammer d’Enzo Castellari. Il a d’ailleurs tourné, par la suite, pour les frères Farrelli, puis dans le premier film d’Elvira, mais nous avons quelque peu perdu sa trace...Sa présence physique, sorte de pendant à Dolph Lundgren, demeure incroyable, à l’écran.
Notre film est donc un film de poursuite, canevas idéal pour rythmer un film, et Atomic cyborg ne s’en prive pas. La musique, excellente, de Claudio Simonetti, inédite en CD, encore, à l’heure actuelle, n’était sorti qu’en édition limitée en 33 tours, en Italie, regroupant les raretés de l’un des membres des Goblins. Elle contribue, par ailleurs, beaucoup, à la réussite du film.
RépondreSupprimerNotre tournage fut endeuillé par la disparation d’un excellent acteur, Claudio Cassinelli.
Venu du théâtre, Claudio Cassinelli tourna beaucoup de bons polars en Italie, dont certains films avec Sergio Martino, comme Mort suspecte d’une mineure, La lame infernale, Alligator, La montagne du dieu cannibale ou encore La police a les mains liées. Acteur accompli, il était capable de passer des émotions par un simple regard, une expression. Il joue ici le tueur infaillible.
Il se trouvait dans l’hélicoptère qui poursuivait le personnage de Paco et, sous le pont, le pilote avait fait une mauvaise manœuvre qui vit la chute de l’engin.
Sergio Martino reste toujours miné par cet accident, d’autant plus qu’il considérait Claudio comme son ami, qui a laissé orphelin trois fils.
Par ailleurs, John Saxon raconte que si ce tournage était alors syndiqué, il se serait trouvé lui-aussi dans cet hélicoptère.
Atomic cyborg, qui narre la renaissance d’un esprit dans un corps étranger, poursuivi par des tueurs qui veulent à tout prix l’éliminer, et qui découvre l’amour, demeure un rien catholique, spirituel, pour cet être d’un nouveau genre, annoncé comme le premier d’une nouvelle ère dont nous allons peut-être, un jour prochain, véritablement connaître. Ce film italien bis, un des meilleurs représentants du cinéma bis de ce cinéma italien des années 80, demeure une vraie perle, qui fonctionne, certes, comme un film d’action effréné, mais qui distille également une certaine emprunte spirituelle, grâce aux personnages.
Peut-être même davantage que certaines suites de son modèle, à savoir Terminator !
Je me délecte à chaque fois de t récit merci Tinterora ! Celui ci je vais me le caler pour les vacances ;)
RépondreSupprimerLes italiens dans le bis sont très fort et je parle même pas dans le son...
Tinterora, je suis tout simplement ébahi!!! Merci pour cette synthèse, sur ce film, qui est je l'avoue mon film culte.
RépondreSupprimerTinterora, je suis tout simplement EBAHI!!! Merci pour MAGNIQUE synthèse, sur ce film, qui est je l'avoue mon film culte, vu également sur grand écran, je garde 1 superbe souvenir de ce moment unique.
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires, Messieurs. C'est très appréciable.
RépondreSupprimerPour ce film, ou d'autres d'ailleurs, que j'ai apprécié, j'aime bien avoir des renseignements même si je les glane depuis pas mal de décennies !
Quand à nous tous, sachez que je me sentais bien seul, à l'époque, quand je louais ces films, et je ne parvenais pas à trouver d'autres personnes pour en parler, échanger ou s'informer.
Maintenant, grâce à ce site, c'est fait !
(Je rappelle, toutefois, que j'avais eu de bons rapports d'estime avec GokuLudo !)
J'oubliais !
RépondreSupprimerLa bo de Vendetta nel futuro/Atomic cyborg fut longtemps, très longtemps inaccessible ! Pas vraiment reconnu, comme le film, hélas, la musique de Simonetti a même été délaissée par son auteur et n'était pas sorti, le croyait-on, en 33 tours !
C'était faux ! Il l'avait sorti en 33 tours sur le titre Claudio Simonetti rittrato d'autore ! Mais la musique de notre film, mise bout-à-bout, ne dure pas si longtemps que cela ! Efficace, je crois qu'elle fait 15 minutes à tout casser.
J'ai appris, en faisant des recherches, qu'elle était sortie il y a quelques années dans une version ultra limitée en 33 T collector !
Décidément, quelle culture! Moi aussi pendant des années, je peux dire que j'ai été victime de ma passion pour le bis. Mais, à mon + grand bonheur, j'ai découvert ce site peuplé de passionnés comme toi Tintetora, et depuis, je vis pleinement ma passion pour ce genre trop souvent incompris, et mésestimé. Je suis flatté de pouvoir discuter en toute quiétude avec des passionnés comme toi, ou Jackie, sans avoir à ne + subir, quolibets et autres moqueries. Enchanté de faire virtuellement ta connaissance, et de profiter de ton immense culture.
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RépondreSupprimerHello Cinébis !
RépondreSupprimerDisons que pour le grand public, le bis demeure effectivement un sujet de moquerie.
Mais bons nombre de ces films connaissent une reconnaissance critique, certes vraiment tardive.
Pourquoi ? Parce que la génération "aux commandes" méprisent les nouvelles tendances qu'elles ne reconnaissent pas et que celle qui avait vu ces films, à l'époque, arrive "aux commandes" longtemps après.
Bien à toi
Je partage objectivement, et sincèrement cet avis.
SupprimerA mon avis sincère, cette reconnaissance tardive, mais croissante, va rendre justice, à 1 style trop méconnu.
Cette génération, qui en a peut-être ras le bol, des effets spéciaux à tout va, et préfère du vrai, dans le style Jackie Chan.
je pense que les petits budgets du BIS, apporte justement ce réel.
Parfait que vous puissiez partager ici même cette passion commune du bis ;)
RépondreSupprimerFilm bis de Chevet apparemment dès que je le visionne je vous ferai un retour de mon ressenti à chaud obligé Merci les gars !
Il est tout pour moi, mon film culte, et comme tu le dis si bien Tigre, mon film de chevet.
RépondreSupprimerA ce point ? Étonnant !
SupprimerPour ma part, j'aime encore beaucoup la mort au large ainsi que L' enfer des zombies, de même que les giallo. Mais pas seulement !
Ce qu'il y a d'intéressant, dans Atomic cyborg, c'est quand même l'éveil d'un personnage qui se réveille alors qu'il avait été conditionné, reconstruit, en étant pourchassé.
Un dilemme intéressant, je trouve...
Etonnant, je sais, Même moi j'ai parfois du mal à me l'expliquer. et ça s'est fait dès la 1ere vision sur grand écran. Moi dans le BIS, je suis + amateur de film d'action. Ca prouve peut-être , que l'esprit et la personnalité de l'être humain, sont beaucoup + compliqués à manipuler qu'on se l'imagine.
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